Les Paniers Marseillais
Une autre économie est possible...

De la feuille à l’huile

De la feuille à l’huile

Oléiculteurs depuis 2007, nous avons commencé à travailler autour de l’olivier en 2000. C’est devenu une passion et avec le temps, notre métier.

Nous avons toujours voulu travailler en respectant des pratiques de culture qui favorisent le développement du milieu naturel. Notamment en préservant l’environnement des oliviers et sans cultiver le sol qui reste enherbé. Ce qui permet au microcosme de nourrir la terre et aux auxiliaires (insectes et autres) de nicher à proximité, nous aidant ainsi à lutter contre des ravageurs (insectes…) et des maladies (champignons…). Nous privilégions l’observation pour repérer ces ravageurs et maladies, et donc nous intervenons le moins possible avec des traitements et des engins agricoles. C’est l’arbre qui guide notre travail.

ACTU novembre 2017 Lettre aux adhérents des PAMA
Nous terminons tout juste la récolte des olives 2017, qui n’est pas catastrophique comme l’année dernière mais de moitié par rapport à une année correcte. Cette situation est due essentiellement à la sécheresse et touche principalement les productions au sec. Malgré un arrosage au pied d’un tiers de nos arbres, qui a permis d’accompagner le développement des olives, la moitié de notre récolte étaient composée de petites olives avec forcément un manque d’huile. La difficulté c’est que nous partons sur cette saison, contrairement aux années passées, avec un stock à zéro en huile avant cette récolte. Nous cumulons 2 années de sécheresse. Cela signifie que nous n’avons pas les quantités d’huile nécessaires pour distribuer l’ensemble de nos clients et nous ne pourrons pas fournir Les PAMA cette année. Pour réduire les coûts, nous avons privilégié les réseaux et manifestations proches de chez nous et ceux dont nous ne sommes pas sûr qu’ils patienteront pour nous retrouver l’année prochaine. Je réfléchis, avec un collègue compétent, pour mettre en place un système d’irrigation qui pourrait être performant dès le printemps 2018. Ceci en attendant la mise en place avec les collectivités locales d’un projet de réseau d’irrigation. La difficulté, c’est que les différents points de captage et le canal sont très en aval de nos vergers situés principalement juste sous le château des Baux de Provence. La situation est catastrophique pour nos arbres qui ne peuvent plus résister naturellement à la chaleur pour faire une récolte, mais aussi pour la nature qui souffre. Autour de nos vergers et dans la garrigue, nous voyons des plantes résistantes à la sécheresse qui commençaient vriller ou à perdre leurs feuilles dès le mois d’août (Buplèvre, Micocoulier...), des pieds de thym se dessécher… Les prévisions climatiques ne sont pas très optimistes avec plutôt peu de pluie cet hiver, restons prudents. Nous subissons le Mistral depuis le début de l’été, qui a eu pour conséquence de tout sécher et qui empêche la pluie et l’humidité de s’installer. Je suis en colère après les pouvoirs locaux et nationaux, les politiques, qui ne prennent pas du tout conscience de la situation. Excepté quelques reportages montrant des cultures qui souffrent, aucune sensibilisation, aucune information de masse, aucune alerte lancée sur l’aspect catastrophique. Sans parler des colloques internationaux qui repoussent toujours les décisions à prendre. Nous commençons à subir les effets du changement climatique qui étaient prédits depuis plus de vingt ans. Ce sont autour de nous, dans les Alpilles, plusieurs producteurs et productrices sur différentes cultures ou élevages qui sont en difficulté à cause de cette sécheresse. La vigne avec des récoltes divisées par 2, des chevrières qui voient des chèvres tuées par des maladies liées au manque d’humidité, l’arboriculture dont les quantités diminuent régulièrement … Le constat peut paraître alarmiste mais pour les petits productrices(teurs), éleveurs (veuses) ça nécessite de s’adapter pour survivre en diversifiant nos activités et en cherchant des solutions culturales. Ce qui est notre cas. Nous sommes déçus et tristes d’avoir à prendre de telles décisions, mais nous espérons vous retrouver l’année prochaine dans de meilleures conditions. Notre motivation reste intacte car la passion nous anime toujours et la vie est belle malgré tout. Nous avons convenu avec Agnès de se contacter pour donner des nouvelles courant février. A bientôt Bruno et Cathy

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Nous nous occupons de 4500 oliviers, sur 20 hectares, situés sur le domaine de Vaudoret à Mouriès, dans les Alpilles. Ils sont cultivés sans arrosage et suivant le cahier des charges de l’agriculture biologique et de l’AOP de la Vallée des Baux de Provence (Appellation d’origine protégée).

Pour la récolte nous utilisons des peignes électriques qui font tomber les olives sur des filets de 50 mètres de long qui sont installés de chaque côté d’une rangée d’oliviers. Les olives sont transformées sur place, au moulin du Mas de Vaudoret. Malgré la pénibilité du travail, la récolte doit être un moment de convivialité. Nous portons une attention particulière à la fatigue au sein de l’équipe et au respect de chaque individu.

Nous commercialisons essentiellement par vente directe, car nous souhaitons privilégier le contact avec le consommateur. C’est un moment important où nous pouvons échanger sur notre produit, nos pratiques de culture et bien d’autres sujets.

Nous proposons aussi un service de conseil et de prestations (taille…) sur oliviers.

Voilà une brève présentation de notre exploitation et de nos pratiques. N’hésitez pas à nous contacter, nous serons à l’écoute de toutes vos questions.

Au plaisir de vous rencontrer

Bruno Dunand

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