Les Paniers Marseillais
Une autre économie est possible...

La lettre des PAMA

Édition N°6 - Septembre 2013

TUTA ABSOLUTA : lépidoptère originaire d’Amérique du Sud provoquant d’importants dégâts particulièrement en culture de tomates. Appelée couramment « mineuse de la tomate », elle dégrade aussi aubergines, poivrons, pommes de terre,…

Quels moyens de lutte biologique ?

Une punaise, Macrolophus caliginosus, s’attaque aux œufs et aux jeunes larves de la Tuta. Un micro-hyménoptère parasitoïde, Trichogramma, développe sa larve à l’intérieur des œufs. Des lâchés de ces deux auxiliaires peuvent venir à bout de la Tuta, encore faut-il que les conditions climatiques soient propices à leur développement. L’humidification renouvelée en cas de grosses chaleurs freine la prolifération de la Tuta mais ne suffit pas. .

Parfois la bataille est perdue : la seule solution est alors de brûler tous les restes de plantes et d’évacuer les déchets dans des sacs hermétiquement fermés pour limiter la propagation Cette année les auxiliaires, implantés dans des conditions de canicule répétées, n’ont pas réalisé de prouesses dans les serres. Par contre, naturellement présents en plein champ, sans doute parce qu’ils étaient dans un habitat plus favorable, ils y ont fait leurs délices de la Tuta, à notre grande satisfaction.

Tuta : dissémination et prolifération redoutables

Tuta absoluta est un Gelechiidae, famille caractérisée par une petite taille (entre 5 et 20 mm). Sur la tomate, après un premier stade « baladeur », la larve pénètre dans tous les organes, quel que soit le stade de la plante. Tuta absoluta a un fort pouvoir de dissémination et de prolifération. Son cycle de vie peut passer de 76,3 jours à 14°C à 23,8 jours à 27°C (elle aime la chaleur et la sécheresse). Dans des conditions favorables elle atteint 10 à 12 générations par an. Les adultes, surtout actifs la nuit, se dissimulent le jour dans le feuillage. Les papillons mâles vivent 6 à 7 jours, les femelles 10 à 15 jours. Une femelle pond plus de 200 œufs au cours de sa vie, déposés majoritairement sur la face inférieure des feuilles, sur les tissus jeunes (apex) et au niveau des sépales des fruits verts. Après 3 à 5 jours les jeunes larves éclosent et pénètrent dans les feuilles, dans les jeunes pousses et dans les fruits. Une fois achevés les 4 stades larvaires (11-19 jours), les larves se transforment en chrysalide dans une galerie de la feuille ou dans le sol. Ce stade dure 6 à 10 jours. Tuta absoluta peut passer l’hiver au stade œuf, nymphe ou adulte. A cause de son développement continu, les stades peuvent se chevaucher. D’où son pouvoir de nuisance.

Sur le Feu

C’est bientôt la Foire de Marseille, l’édition 2013 aura lieu du 27 septembre à 7 octobre. Cette année encore, Les Paniers Marseillais y tiendront un stand dans l’espace "Envie de paysans !" aux côtés des autres structures assurant la promotion d’une "autre" agriculture. Nous vous invitons donc à venir passer quelques heures sur le stand, afin de trouver ainsi de nouveaux adhérents pour votre panier de quartier.

Voici un lien vers un planning sur lequel vous pourrez vous inscrire, pour le jour et le créneau horaire qui vous conviendra. Nous vous en remercions d’avance.

On l’a fait

Le Troc des Paniers. Depuis peu, le site internet des Paniers Marseillais comporte une nouvelle interface vous permettant de proposer à la vente votre panier de légumes lorsque vous êtes absent. Pour cela rien de plus simple, il vous suffit de cliquer sur le logo ci-contre sur la page d’accueil du site, puis de remplir le formulaire. Il vous faudra cependant prévoir votre absence quelques semaines à l’avance afin de pouvoir y poster votre annonce. Ce « Troc des Paniers » s’est créé en partenariat avec l’Office de Tourisme de Marseille qui en assure la promotion auprès des touristes de passage. Pour le moment les acheteurs ne se bousculent pas, mais certains paniéristes ont déjà trouvé des repreneurs pour leurs légumes. Sachez que nous sommes vivement intéressés par vos retours d’expérience sur ce troc.

Plein Champ

Charlotte s’en est allée vers des contrées presque lointaines : l’Ariège. Nous la remercions très chaleureusement de tout ce qu’elle a fait pour les PAMA et lui souhaitons beaucoup de succès dans sa nouvelle aventure.

Floriane est arrivée, d’une contrée très lointaine : l’Inde. Par bonheur, en plus de l’hindi, elle pratique aussi d’autres langues, dont le Français. Nous l’accueillons avec grand plaisir pour 10 mois et nous sommes certains que cette nouvelle collaboration sera aussi fructueuse que la précédente. Après avoir fini ses études en économie du développement, elle a travaillé six mois dans un Institut de recherche portant sur des questions d’économie rurale en Inde. Constatant l’ampleur des aberrations de l’agriculture industrielle, fortement encouragée en Inde par et sous l’influence de notre modèle de production dominant, elle a commencé à s’intéresser de plus en plus aux techniques de production et aux moyens de consommation alternatifs et a décidé de s’engager au service de l’agriculture biologique et de la cause paysanne avec les PAMA. A l’avenir Floriane souhaiterait s’investir dans une thèse centrée sur la réhabilitation de systèmes traditionnels d’échange qui valorisent le local et le circuit court en tant que modèles de développement durable pour les pays en voie de développement.

A l’avenir Floriane souhaiterait s’investir dans une thèse centrée sur la réhabilitation de systèmes traditionnels d’échange qui valorisent le local et le circuit court en tant que modèles de développement durable pour les pays en voie de développement.

Y’a pas que nous

Y’a aussi les pollinisateurs sauvages

L’ensemble de la planète est concerné par la mortalité dramatique des abeilles et pollinisateurs sauvages. Toutes les productions agricoles, horticoles et fruitières sont en danger. Lorsque les pollinisateurs sauvages font défaut, on loue déjà des ruches. Mais si l’agriculture intensive continue à déverser ses poisons industriels, se contentant au mieux de jachères fleuries côtoyant ses parcelles polluées dans l’espoir d’attirer les derniers insectes ?

Quelques projets s’intéressent aux pollinisateurs sauvages comme l’opération Suivi photographique des insectes pollinisateurs ou Urbanbees, à Lyon. Avec Urbanbees, les villes moins polluées que les campagnes (un comble !), servent de refuge à la biodiversité. Quel avenir pour ce miracle de vie qu’est la pollinisation des plantes ? Pollinisation à la main comme en Chine ?

Dans la région du Sichuan, l’usage intense des pesticides a tué toutes les abeilles. Les paysans de la région, extrêmement mal payés bien sûr, les remplacent comme ils peuvent : quand une ruche d’abeilles pollinise jusqu’à 3 millions de fleurs chaque jour, un homme pollinise péniblement ses 30 poiriers. Belle réussite des pesticides, la production s’est totalement effondrée.

Robots pollinisateurs aux USA ?

Des ingénieurs de Harvard aidés par les biologistes de la Northeastern University de Boston ont eu l’idée de créer des insectes artificiels capables de faire fructifier les cultures. Mis sur orbite en 2009, le projet RoboBee est déjà parvenu à faire voler des robots d’une envergure de 3 centimètres. Les ailes sont animées par un muscle fait de matériaux piézoélectriques qui se déforment lorsqu’une certaine tension électrique leur est appliquée. Il reste divers problèmes de miniaturisation, de programmation, de gestion des allées et venues,… une paille !

Et des robots pour remplacer les êtres vivants totalement disparus sur une Terre dévitalisée, ils y pensent ?

A lire, à voir, à faire

Les 21 et 22 septembre aura lieu la Fête de l’agriculture Paysanne organisée par l’ADEAR 13. Pour cette 7ème édition, l’événement est organisé à la Roque d’Anthéron. De nombreuses animations et festivités seront proposées durant le week-end sur la base de loisir des Iscles et sur les terres de l’Association Croq’Jardin. La thématique mise en avant est l’installation agricole, avec toutes les problématiques et actions que cela comporte. Les Paniers Marseillais y tiendront un stand le dimanche 22.

Campagne « Bio & Local, c’est l’idéal »

Bio, c’est bien. Bio ET local, c’est mieux ! Partant de ce constat, le réseau FNAB (Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique) organise pour la troisième annéeconsécutive une campagne nationale intitulée "Bio et local, c’est l’idéal". Elle se tiendra du 23 au 29 septembre 2013 et se prolongera par divers événements au cours de l’automne, elle aura cette année pour thème de fond « La bio accessible à tous ». Dans les Bouches-du Rhône, le Groupement d’agriculteurs bio local, Agribio 13, propose notamment des ciné-débats :

- à Marseille, Maison de la Région, 61 Canebière, vendredi 27 septembre à 20h,
- à Port de Bouc, au cinéma « Le Méliès », samedi 5 octobre à 19 h. |

Le film, intitulé « La face bio de la république », présente des témoignages d’initiatives liées à la bio, développées sur divers territoires français. Le débat sera animé par des intervenants issus du réseau des Biocoops, qui a participé à la production du documentaire, des Paniers Marseillais (la Co-Présidente Monique Diano, l’animateur Nicolas Brumauld et le maraîcher conseil Robert Roussier) et d’Agribio 13, et sera suivi d’un buffet-dégustation de produits bio et locaux.

Du 19 au 26 septembre auront lieu Les Journées de l’Eco-citoyenneté de Luminy consacrées à l’agriculture durable. Les Paniers Marseillais seront présents le jeudi 19 sur le village associatif. Un cycle de conférences ouvertes à tous aura lieu le mercredi 25 septembre. Nous vous conseillons vivement les deux suivantes :
- 13h15 : Quelles agricultures pour nourrir correctement et durablement l’humanité toute entière ? avec Marc Dufumier
- 20h15 : Micro-biologie des sols avec Claude et Lydia Bourguignon
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555 rue Saint Pierre 13012 Marseille, dans l’immeuble du garde meuble PRADAL 04.91.53.14.70 / 06.95.45.96.94 contact@lespaniersmarseillais.org

http://lespaniersmarseillais.org/

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