Les Paniers Marseillais
Une autre économie est possible...

La lettre des PAMA

Édition N°9 - Janvier 2014

C’est l’automne. Une feuille tombe doucement, doucement et s’étend sur la couche chaude et accueillante de la Terre. Le souffle du vent, la musique des feuilles, elle connaissait sur son arbre. Mais maintenant elle vole danse, virevolte et rit de joie. Elle, qui avait si peur de lâcher sa branche. Épuisée, elle s’endort à la nuit, chaudement blottie contre ses voisines. Elle n’a plus peur. Elle sait qu’elle ne risque rien. Son rêve l’emmène vers des horizons inconnus au milieu des étoiles et des galaxies. Il fait noir et chaud. Elle se transforme, se dissout, et coule. Elle est emportée soudain, loin, loin au delà de l’imaginable. Une force la prend doucement, doucement dans ses bras. Elle ouvre les yeux, éblouie par l’éclatant soleil. La lumière est de retour. Elle s’offre à sa chaleur et s’épanouit sur la branche de son arbre. Oh ! ce n’était qu’un rêve.

HUMUS : Lydia et Claude Bourguignon définissent l’humus comme la substance organique complexe du sol, issu de la transformation de la litière. Sa nature colloïdale en fait avec l’argile le réservoir des substances nutritives du sol et la source de stabilité du sol. Le processus d’humification : ensemble de transformations biologiques et chimiques de la litière organique en humus. Le processus se sépare en 3 phases : le broyage par la macrofaune, les transformations biochimiques de la microflore et la polymérisation chimique. En fait un sol a une double origine, minérale et organique, l’humus est la partie organique qui va se minéraliser en humus stable au fil du temps.  On comprend aisément que "chaque sol est unique, il n’y a pas deux sols identiques. Le sol est un écosystème très complexe dont il est assez difficile de saisir toutes les interactions entre ses composantes et avec les cultures". "Le travail des habitants du sol est essentiel pour son équilibre, sa santé, l’expression pleine et entière de son potentiel agronomique ; les microorganismes digèrent les matières organiques apportées par l’homme ou laissées sur place, en les transformant en humus ou éléments solubles, ils assurent une bonne relation sol-plante", extrait de L’agroécologie de H.Hollard, B.Joliet et M.C Favé, éditions Sang de la terre.

Sur le Feu

Le seuil de la honte

Le décret relevant le seuil d’autorisation des élevages industriels de 450 à 2000 places a été publié au JO (27/12/2013). Pas d’étude d’impact, ni sur la santé ni sur l’environnement, pas d’interrogation non plus sur le soi-disant bien-être animal, en-dessous de ce seuil ! Certes, la libre propriété implique depuis toujours le droit d’user et d’abuser, c’est écrit, mais quand même ! L’État s’en lave les mains, donc. Chacun sait que le mode d’élevage des porcs traditionnel est une honte sans autre issue que la destruction de l’environnement et des problèmes sanitaires à la chaîne, avec au bout, n’en doutez pas, une faillite complète. Pourtant on en rajoute une couche ! Sûrement parce que certains se remplissent les poches quand d’autres se mettent un bonnet rouge sur les yeux pour ne pas voir leur propre stupidité en face. Nous aimerions ne pas écrire ce genre de texte furieux. Nous voudrions juste contribuer modestement à l’amélioration de la vie par notre adhésion au principe des paniers solidaires. Mais de la manière dont s’organisent les choses, et par décret en plus ! Non, vraiment, ce n’est pas acceptable. Pour en savoir plus, deux liens :

- Les étrennes du gouvernement à l’élevage industriel (Médiapart)
- Communiqué : L’ENVIRONNEMENT SACRIFIE (Eau & Rivières)

On l’a fait

La soupe aux cailloux

Pour inaugurer le lancement du projet Précarité les PAMA ont participé à la Soupe aux cailloux à la Rouguière. Le 21 décembre dernier le centre social de la Rouguière a organisé une "soupe populaire" à prix libre pour les personnes de la cité afin de faciliter la rencontre et le partage. Les PAMA ont offert des légumes pour cette occasion. Vous connaissez l’histoire la "soupe aux cailloux", Non ? IL ÉTAIT UNE FOIS... lire la suite

Avec le centre social de la Cité de la Rouguière, les PAMA envisagent la création d’un nouveau Panier de quartier. Ce Panier serait distribué devant le jardin partagé de la Cité, le mercredi de 17h à 17h45 par Marie-Claude, avant son panier de la Pomme. Une belle synergie serait créée puisque Marie-Claude pourrait conseiller les jardiniers chaque semaine. Ce nouveau Panier devrait démarrer fin janvier-début février, pour une période d’essai d’un mois, reconductible pour la saison si la satisfaction est générale (ce dont nous ne doutons pas). Aussi, les PAMA se portent volontaires pour des donations ponctuelles de paniers à l’association Disco Soup, qui organise régulièrement des repas populaires et festifs dans la ville.

Plein Champ

A la découverte du Panier de Saint Loup les Bruyères

Historique La première réunion (fondatrice) de l’association « AMAP Saint-Loup Les Bruyères » s’est tenue le 25 mars 2006 dans un garage, à proximité du Parc des Bruyères (13010). Premiers contrats début avril avec pour maraîchers la famille Péré de Saint-Gilles (Gard). Ce fut au départ une question de courage et d’implication de la part des premiers bénévoles face à l’absence cruelle de moyens : distribution hebdomadaire dans une cour privée en apportant table, nappe et chaises, des bâches en cas de pluie...

Les familles pionnières ont tenu l’association à bout de bras (un immense merci à elles !) malgré les multiples difficultés, dont celle du lieu de distribution qui connut plusieurs rebondissements et l’onéreuse location d’une camionnette de livraison, pour ne citer que les problèmes les plus ardus… Tout était à inventer.

De leur côté nos maraîchers avaient connu le pire. Ils ont redémarré leur exploitation sur leurs 9 hectares de terres en location avec notre seul panier de quartier pour débouché. Ils ne possédaient que leur savoir-faire, leurs bras et leur ténacité. Toute l’équipe soudée autour de la famille Péré a conçu puis porté le projet à l’exemple de Djamila : les mots ne sauraient dire combien ce fut important. C’est donc une histoire commune et une histoire très forte entre eux et notre association des Bruyères. Une histoire où des consommateurs solidaires aident à bâtir un poulailler, à monter des serres, et où les mêmes personnes, chaque semaine, avec le maraîcher, organisent la distribution, mettent la main à la pâte, sans se lasser, inventent et diffusent un petit journal d’explications, semaine après semaine, pour convaincre, stimuler, rappeler… rien n’était acquis. L’entr’aide ne fut pas un vain mot et l’engagement des maraîchers lui répondait. De 35 familles au départ l’association aura compté jusqu’à 85 familles ! La terre dure de Saint-Gilles s’en souvient sûrement : sa richesse et sa vitalité sont préservées parce que des choix naturels et humains ont été solidairement assumés. Elle donne autant qu’on la respecte. Mais ce respect, il a fallu et il faut toujours le construire.

Aujourd’hui, l’association ...

Y’a pas que nous

Y’a pas que nous, hélas, il y a aussi Monsanto

On pourrait croire à une offensive en règle.
1) D’un côté une proposition de loi sénatoriale étend le délit de contrefaçon aux plantes, favorisant les entreprises propriétaires des “obtentions végétales” (en gros toute l’industrie semencière), et interdisant aux paysans de ré-utiliser leurs propres semences, fruit de leur savoir-faire et de leur travail.
2) Dans le même temps Monsanto et Novozymes s’associent “pour fournir des solutions durables dans le domaine bio-agricole”. Ce qui donne : The BioAg Alliance. Qu’en conclure ? Est-ce bien réconfortant ? Nos sénateurs décident, en somme, que travailler la terre de manière indépendante et naturelle devient un délit, juste au moment où le rouleau-compresseur de l’industrie semencière génétique et technologique se prépare à tout écraser sous sa puissance dévastatrice. Si vous souhaitez plus de détails, c’est ICI.

A lire, à voir, à faire

Le vin qui ne peut pas dire son nom

Une émission France Inter intéressante.

L’histoire d’un vigneron qui troque son tracteur contre un cheval de trait, un vigneron qui décide de ne plus recourir à la chimie dans sa vigne et dans son chai, un vigneron qui lâche l’AOC (l’Appellation d’Origine Contrôlée) dont il repousse les exigences pour faire du « Vin de table » ;une question d’éthique, d’éthique paysanne pour ce quinquagénaire à l’esprit bien trempé. La rediffusion c’est ICI.

Le Choux Brave

Pour ceux qui ont soif de lecture, Le Choux Brave est un magazine associatif, en ligne, concernant l’alimentation vivante. Le chou brave traite de toutes les manières de manger cru, que ce soit le crudivorisme « classique », le frugivorisme, l’alimentation originelle, etc. Des articles, des vidéos, des liens, des conseils, des recettes.... bref, de quoi découvrir un nouveau volet de l’alimentation ! Cliquez ici pour y jeter un coup d’œil :

Les XIIe Rencontres de l’écologie au quotidien

Cette année encore se tiendront du 19 janvier au 9 février dans la Drôme les rencontres de l’écologie au quotidien. La thématique sera : « Biodiversité, Cultivons la Vie » « Les humains doivent se reconnaître dans leur humanité commune, en même temps que reconnaître leur diversité tant individuelle que culturelle. » Edgar Morin

Conférences, ateliers, expositions, espace détente, librairie, buvettes, restauration biologique etc. Pour voir le programme détaillé cliquez ici.

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Dans l’immeuble du garde meuble PRADAL
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