Ce moment de bilan et de réflexion sur l’année passée et les avancées nous entraîne et nous incite bien évidemment à remercier l’ensemble des adhérents des Paniers Marseillais ! Toutes ces personnes qui par leur implication et leur disponibilité au cours de l’année 2014 ont rendu possible et viable l’existence et le fonctionnement de ce système de solidarité, de rencontre et d’échange. 2014 a aussi été l’année de la publication de l’étude de prix des Paniers Marseillais, démontrant que l’accès aux légumes bio dans les paniers est moins cher que dans une enseigne de produits biologiques, mais également moins cher que les légumes issus de l’agriculture conventionnelle dans la grande distribution. Cette étude, largement publiée à suscitée de nombreuses réactions, et a permis de mieux faire connaître les Paniers Marseillais par les médias.

« ¡Seguimos adelante ! »
un petit retour en arrière sur les avancées sur la question des semences paysannes en 2015 par Vandana Shiva : ici pour voir ces voeux

L’année 2015 sera aussi l’année des sols de la FAO : afin de s’informer sur la question, voici une présentation de Claude Bourguignon : « protéger les sols pour préserver la biodiversité »

Il nous a paru comme une obligation d’évoquer les événements douloureux qui se sont passés récemment en France. La liberté d’expression est une valeur républicaine que l’on doit défendre encore et toujours. Cette liberté d’expression qui doit s’exprimer dans tous les actes de notre vie et qui nous interroge sur notre liberté de regard vis à vis de toutes nos différences.

Nous espérons que les Paniers Marseillais soient un des lieux où une telle vision puisse se développer.

Nous avons probablement, chacun, à réfléchir sur nos ambigüités et nos contradictions. Un seul souhait : que de cette légitime émotion populaire jaillisse une vision compréhensive et fraternelle des vécus différents de tous nos concitoyens.

Nous avions invité Fabrice Nicolino, pour la 5ème fête des PAMA. Comme vous le savez, Fabrice a fait partie des personnes grièvement blessées lors de la tuerie de Charlie. Nous lui avions adressé un petit mot de soutien il y a quelques jours. Il vient de publier son premier écrit depuis son opération. Il est ici.

>> À lire aussi : ’Je ne suis pas en guerre’ de Hervé Kempf sur Reporterre

Questionnaire valorisation du temps bénévole :

Les Paniers Marseillais souhaite estimer le temps bénévole passé par l’ensemble des adhérents du réseau en 2014, tant sur leur panier de quartier que sur Les Paniers Marseillais. Cliquez ici sur l’image pour y répondre ! Nous vous en remercions par avance.

Le potimessage à besoin de rédacteurs ! Afin de rendre le Potimessage plus interactif et participatif, nous sommes actuellement en train d’agrandir le « groupe communication - rédaction ».

Cette lettre d’information publiée une fois par mois présente les nouvelles des Paniers Marseillais : activités auxquelles ils ont participé ainsi que les projets en cours, mais on y présente aussi nos producteurs et les Paniers de Quartier du réseau. C’est également le lieu de présentation de projets alternatifs, ou d’actualité quant aux questions paysannes, aux modèles de consommation, aux luttes écologiques... Enfin, tout un florilège d’informations à transmettre à tous les adhérents des PAMA. Vous pouvez à la fois vous investir de manière ponctuelle, en nous faisant part d’articles où d’informations sur certaines questions, mais aussi, rejoindre le groupe communication, qui échange avant la parution de chaque lettre ! C’est aussi un moyen d’échanger, de se tenir informé et de réfléchir sur les questions actuelles en groupe. Si vous êtes intéressé, merci d’écrire à : daniele.proix@gmail.com

Merci de votre participation, vous êtes les bienvenuEs !

Réunion des Maraîchers le 7 février

Le samedi 7 février de 14h à 18h, rendez-vous au Point de Bascule avec vos maraîchers ! Tous les adhérents sont conviés, les maraîchers vont parler de toutes les informations concernant le contenu du panier de légumes : quantités, prix, diversité …

Plan et accès

Lors de la journée du 8 décembre, les PAMA ont participé à la journée organisée par les étudiants en médiation écologique portant sur la thématique : « Alimen’Terre : en finir avec le gaspillage ».

Le choix de la thématique avait été fait en lien avec l’année européenne de lutte contre le gaspillage alimentaire. Celui-ci étant un problème contemporain, récent, et démonstrateur d’inégalités fortes.

Etaient présents : V-H Espinosa, M. Maetz, A.H Delavigne, C. Vallet Coulomb, E. Martinez, la région PACA, Institut Inspire, Association A.N.D.E.S, Les PAMA, La DRAAF PACA, l’association « De mon assiette à notre planète » et le groupement Disco’soupe.

Nous avons eu lors de la matinée l’opportunité d’avoir accès à des interventions nous présentant : les origines, l’évolution du gaspillage alimentaire ainsi que certaines des solutions apportées par le milieu institutionnel.

Dans l’après-midi nous avons découvert de nombreuses solutions déjà existantes pour éviter les divers gaspillages et pour y remédier, à différents points de la chaîne de production. Pour citer certaines de ces alternatives : A.N.D.E.S, Disco’soupe.

Très vite, les chiffres du gaspillage alimentaire ont été présentés, avec quelques variations minimes selon les intervenants. Voici un petit cocktail de chiffres chocs :
 En comptant le gaspillage indirect, chaque personne en France gaspille chaque année 280 kg de denrées alimentaires comestibles
 Au niveau mondial ce sont 1 300 millions de tonnes de produits alimentaires qui sont gaspillées chaque année
 En 2011/2012 le montant du gaspillage alimentaire représente environ 7 fois le montant de l’aide apportée au développement dans le monde
 Environ 40% de la nourriture produite dans le monde est gaspillée alors que 17% de la population mondiale ne mange pas à sa faim

Le gaspillage alimentaire se joue à plusieurs niveaux :
 dans les champs
 lors de la sélection des produits et du calibrage
 dans les transports
 au cours de la distribution
 lors de la transformation : industrie agro-alimentaire et restauration
 dans les foyers (30% du gaspillage alimentaire global en France)

Le système des Paniers Marseillais lutte aussi à sa manière contre le gaspillage alimentaire et ceci à tous les niveaux, en proposant notamment une production déjà vendue avant même d’avoir poussée. Mais aussi en ne sélectionnant ni ne calibrant les légumes, en réduisant les transports à niveau local et en supprimant les intermédiaires. Tout cela réduisant in fine le gaspillage chez nos adhérents - qui profitent de légumes frais, ayant une durée de vie plus longue.

Une partie du stock des veloutés de courge aux moules vendus par les Paniers Marseillais est arrivé à leur DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale) le 21 décembre 2014, ce qui signifie qu’ils ne sont plus vendables, mais encore bel et bien consommables. Nous recherchons activement un moyen de pouvoir les distribuer afin d’éviter tout gaspillage. Nous sommes notamment en train de monter une disco soupe, mais il devrait nous en rester. Si vous avez connaissance de circuits de distribution de produits de ce type, ou d’association preneuse, merci de nous faire passer l’information !

En dehors de votre contrat avec votre maraîcher(e), de nombreux produits de bouches sont proposés par les Paniers Marseillais, ce sont les produits en commandes mutualisées. Le lieu de ces distributions à changé au printemps 2014, permettant d’avoir accès à un espace couvert et spacieux pour nous accueillir.

Un samedi matin par mois, les distributions mutualisées se font à Endoume aux Œuvres Timon David. C’est l’occasion pour les producteurs, mais aussi pour les adhérents des différents paniers de se rencontrer.

 

Sont alors présents les producteurs non-maraîchers des Paniers Marseillais, c’est alors le moment pour les adhérents ayant commandés de venir chercher leurs : viandes, fromages, lait, entre autres et de rencontrer leurs producteurs de produits frais, bio et de la région ! Cette organisation permet aux producteurs de se rendre sur Marseille un seul samedi par mois et de distribuer tous les paniers en même temps. Ceux-ci venant de plus loin que nos maraîchers, cela leur permet de réduire leur coût de transport, de distribuer l’intégralité de leur produits transportés et donc de repartir le camion vide ! Les modalités des contrats différent selon les produits, 8 types de contrats sont gérés par les Paniers Marseillais, qui coordonne les commandes de tous les paniers, transmettant ainsi directement aux producteurs les contrats et commandes des adhérents.

Et si on parlait d’énergie verte ? Il est aujourd’hui possible d’accéder à de l’énergie locale produite de manière écologique !

* L’énergie, un secteur à transformer ? L’un des pans importants où l’on retrouve les impacts de l’activité humaine sur l’environnement est celui de la production de l’énergie. Dans le monde, plus de 80% de l’énergie produite provient de matières fossiles. Au niveau national et international, la question énergétique fait ressortir différents enjeux : les risques climatiques liés aux émissions de gaz à effet de serre ; l’épuisement des ressources fossiles et fissiles ; la tension sur le prix des énergies et l’augmentation de la part de la population en situation de précarité énergétique ; les limites du système centralisé actuel.
* Une coopérative proposant de « l’énergie 100% propre » : Le marché de l’énergie à été ouvert en France en 2004. La majorité de l’énergie étant produite avec des énergies fossiles et distribuée de manière oligopolistique, il fallait mettre en place des alternatives à la production et un accès plus « démocratique » aux « énergies propres ». C’est le challenge qu’à voulu relever Enercoop. La SCIC est née juridiquement en septembre 2005. Elle propose aujourd’hui de s’approvisionner entièrement en énergie propre. Aussi, de part son statut, les personnes s’engageant auprès d’énercoop et les salariés peuvent aller plus loin dans leur démarche en devenant sociétaires, ce qui leur permet de participer au développement et aux décisions de la coopérative. Enercoop a aujourd’hui dépassé les 18 000 consommateurs et 11 000 sociétaires. Au-delà, Enercoop essaime son modèle en créant des coopératives locales et citoyennes de l’énergie.

*Une action décentralisée : Enercoop en PACA : Le projet d’Enercoop Provence-Alpes-Côte d’Azur vise une réappropriation citoyenne des enjeux énergétiques et des moyens de production. Enercoop PACA est également partenaire de structures locales, dont certaines ont pour objectif de réduire la précarité énergétique et d’appuyer les productions d’énergies propres locales (par exemple la SCOP Energ’ethique 04 à Digne les Bains et l’association Ecopolénergie à Fuveau).

Tout cela nous amène sur une voie alternative concrète et significative qui replace le consommateur citoyen au cœur d’un fonctionnement écologique et solidaire.

Toutes les infos sur le site d’Enercoop et Enercoop PACA.
Voir les consommations d’énergie au jour le jour ici
Quelques projets : Energ’ethique04 Ecopolénergie

Ciné-Festival Terre et Avenir à Salon-de-Provence du 20 au 27 Janvier

Le Pays Salonais en Transition présente sa deuxième édition du Ciné-Festival Terre et Avenir du 20 au 27 Janvier au cinéma LES ARCADES. Festival qui tente de répondre aux questions qui s’imposent à nous tous pour transformer ensemble nos modes de vie face aux défis à venir : "Y a t-il des solutions locales pour préparer l’avenir dans un monde sain et sobre en énergie ?" "Comment vivrons-nous demain sur nos territoires ?" Deuxième édition de "Terre & Avenir", le Festival à énergie positive ! De nombreux invités, des films récents et de qualité, pour tout public. Le programme détaillé, c’est ici

Livre : "Vandana Shiva pour une désobéissance créatrice" aux éditions ACTES SUD

Entretiens retranscrits par Lionel ASTRUC, et préface de Olivier DE SCHUTTER .

Partie seule à pied sur les chemins de l’Inde à la fin des années 1980, en quête de semences menacées par l’industrie, Vandana Shiva en est revenue à la tête d’un cortège de 500 000 manifestants – paysans et activistes – et d’un réseau de 120 banques de graines. Ses initiatives ont pollinisé les cinq continents et ses procès contre les multinationales lui ont valu de nombreuses récompenses, dont le prix Nobel alternatif. [...] Pourquoi un grand changement de paradigme interviendra-t-il dès les prochaines années ? Quel rôle devons-nous jouer ? En quoi l’abondance pour les uns et la pénurie pour les autres procèdent elles d’une même perte de souveraineté alimentaire pour tous ? Qu’est-ce que l’écoféminisme et en quoi représente-t-il une opportunité majeure, tout autant pour les femmes que pour les hommes et la planète ? Cette série d’entretiens aborde alternativement les grands enjeux actuels et le parcours épique de cette héritière de Gandhi.

Les rapports de Olivier DE SCHUTTER

Mr Olivier de SCHUTTER a effectué un mandat de 6 ans de rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation. Son mandat s’est achevé fin mai 2014.

Parmi ses nombreux rapports (que vous pouvez consulter ici), nous vous transmettons un extrait de la conclusion de son rapport final datant du 10/03/2014 dans lequel il replace l’organisation politique locale, appuyée par les organisations internationales, comme solution à la faim et la mal nutrition.

« L’élimination de la faim et de la malnutrition est un objectif réalisable. Néanmoins, pour y arriver, il faut sortir du statu quo et améliorer la coordination entre les secteurs, et s’accorder sur les échéances et les niveaux de gouvernance. Donner les moyens d’agir aux communautés, au niveau local, afin qu’elles puissent recenser les obstacles qu’elles rencontrent et les solutions qui leur conviennent le mieux est une première étape. [...] Comprise comme l’exigence du fonctionnement démocratique des systèmes alimentaires, impliquant la possibilité, pour les communautés, de choisir de quel système alimentaire elles souhaitent dépendre et comment remodeler ces systèmes, la souveraineté alimentaire est une condition de la pleine réalisation du droit à l’alimentation. Mais − paradoxe d’un monde de plus en plus interdépendant − il faut, pour parvenir à cet objectif, approfondir la coopération entre les États. »

Pour lire son rapport final cliquer ici.
Pour lire son rapport "l’agroécologie et le droit à l’alimentation" de 2011 cliquer ici.

Les Usurpateurs de Susan GEORGE
Comment les entreprises transnationales prennent le pouvoir

« Lobbyistes au service d’une entreprise ou d’un secteur industriel, PDG de transnationales dont le chiffre d’affaires est supérieur au PIB de plusieurs des pays dans lesquels elles sont implantées, instances quasi-étatiques dont les réseaux tentaculaires se déploient bien au-delà des frontières nationales : toute une cohorte d’individus ---qui n’ont pas été élus, ne rendent de comptes à personne et ont pour seul objectif d’amasser des bénéfices— est en train de prendre le pouvoir et d’orienter en leur faveur des décisions politiques majeures, qu’il s’agisse de santé publique, d’agroalimentaire, d’impôts, de finance ou de commerce. Ces usurpateurs s’ingèrent dans les affaires du monde à coups de financements et de renvois d’ascenseurs, s’infiltrent dans les Nations unies et, sous la houlette de Davos, œuvrent pour un monde à leur image. [...] »