Les Paniers Marseillais
Une autre économie est possible...

La lettre des PAMA

Édition N°4 - JUIN 2013

CULTIVER : du latin médiéval « cultivare », de « cultus », participe passé de « colere » (cultiver, honorer, habiter) Au premier sens il désigne l’action de travailler la terre pour lui faire produire des végétaux, utiles aux besoins de l’être humain ; voir bêcher, défricher, fertiliser, labourer, planter, semer... « Il faut cultiver notre jardin »-Candide Son deuxième sens est le fait de soumettre une plante à divers soins en vue de favoriser son développement : faire pousser, cultiver, mais aussi soigner les abeilles ou d’autres animaux. Au sens figuré, cultiver c’est se former par l’éducation, l’instruction, voire éduquer, former, perfectionner : cultiver l’intelligence, un don…C’est aussi s’intéresser à quelque chose, y consacrer ses soins, son temps, comme entretenir des relations amicales “Je la cultivai, je sus lui plaire" .

Verbe actif en profondeur, il nous renvoie à un large spectre de perspectives, chacun peut trouver de quoi cultiver sa curiosité tout en s’adonnant à ce qu’il aime, mais aussi en cultivant son esprit d’initiative pour s’intéresser à la différence et à l’art des contraires. Il honore la terre, celle que nous habitons...

Bons paniers de juin à tous.

Sur le Feu

Le 9 juin à la Bastide Saint-Joseph, mairie des 13°/14 ° arrondissements, c’est la Fête des PAMA (Paniers Marseillais) !

Au programme : Des ateliers pour les grands et les petits : comment faire votre levain, de jolis bouquets, bien vider et découper vos poissons ? Apprenez les techniques du semis, du rempotage, du compostage urbain et de balcon. Découvrez la cérémonie de la tisane. Devenez clown ou acrobate l’histoire d’un instant ! Soyez poète... Testez vos connaissances et surtout n’oubliez pas de préparer vos escargots de course ! Un marché paysan bio, retrouvez ou découvrez les producteurs des PAMA (maraîchers, fromagers, éleveurs, pêcheur, viticulteur...). Un déjeuner sur l’herbe : les adhérents des PAMA vous proposent un repas composé des produits du réseau : viande ou poisson garni, salade, fromage, dessert et fruit ainsi qu’une boisson, le tout pour 10 euros. Menu enfants (moins de 8 ans) à 5 euros. Il est possible aussi d’apporter son pique-nique. Tout au long du repas et au cours de l’après-midi vous pourrez danser et chanter sur les airs de la fanfare Tahar Tag’I qui nous fait le plaisir de passer un bout de temps avec nous ! Des informations complémentaires ici
On vous attend nombreux !
Le mardi 11 juin à 17h45 au technopôle de l’environnement, accès ici les PAMA participeront au débat « Les paradoxes du développement durable ». Les doutes portant sur la productivité de l’agroécologie et sa capacité à répondre aux besoins alimentaires de la planète ont récemment été levés par le professeur Olivier de Schutter. Les exemples d’utilisation de techniques écologiques permettant d’obtenir un rendement équivalent voire supérieur à celui obtenu en utilisant des engrais chimiques se multiplient. Après avoir passé en revue plusieurs exemples internationaux, cette conférence essaiera de faire le point sur les techniques existantes et les résultats obtenus localement.
On l'a fait
Les 1 et 2 juin les PAMA ont tenus un stand à la fête du vélo et aux rencontres éco-citoyennes de Mérindol. Entre deux coups de pédales on déguste une cerise : les cyclistes étaient nombreux sur la corniche à profiter des bons produits printaniers de la famille Péré ! Espérons qu’ils aient été charmés et que nous les retrouvions très bientôt dans les paniers ! A Mérindol, malgré un vent assez violent, les poissons sont restés dans leur soupe et les sardines n’ont pas pris le large...Ouf car il y avait du monde à charmer dont des jeunes paysans, qui pour certains cherchaient des conseils pour leur installation.
Le 30 avril a eu lieu comme tous les mois, la réunion du Conseil d’Administration (CA). Pour mieux comprendre ce qui est fait et géré par le CA des PAMA, voici une synthèse du compte-rendu de cette réunion.
Plein Champ
La Fleur Il faut du courage pour devenir une plante et il faut de l’amour pour devenir une fleur. La fleur veut dire que l’arbre est en train d’ouvrir son cœur, de libérer son parfum et de donner son âme, déversant son être dans l’existence (...).
Olivier et Lydia ont choisi de nous offrir des fleurs. Ils les cultivent là-haut en Provence sur leurs terres à l’abri de serres ou en plein champ. Ils y mettent tout leur cœur, laissant s’exprimer la Vie, celle qui dérange le regard, qui « abîme » la feuille ou le bord du pétale. Ils ont lâché prise quant à la perfection, la rentabilité à 100 %. Ils ont choisi la culture qui fait avec les autres participants de la Nature. Ils élèvent leurs plantes vers le ciel en les respectant : pas de pesticides ni d’herbicides, pas de forçage non plus. Par contre, ils prodiguent une vigilance de chaque instant, un regard attentif qui leur permet d’apporter le nécessaire pour pallier à une carence éventuelle. Ils respectent les saisons des fleurs, comme le fait l’agriculteur de nos paniers avec les tomates. Ils n’obligent pas la plante (...).
Les Paniers Marseillais vous offrent la possibilité d’obtenir des fleurs avec Lydia et Olivier Coince, des tisanes et des huiles essentielles avec Aline Boi et Catherine Pobéda et Hans Moser. Le safran est disponible chez Corine à Gémenos ou chez Céline à Roquevaire, et l’eau de rose chez Bérengère. Vous dénicherez aussi des fleurs d’hibiscus chez Épice, du miel proposé par Les ruchers de la Durance, Nathalie et Tristan Favre et par les ruchers du forest. Et vous, qu’offrez-vous aux fleurs ? (...)
Y'a pas que nous
Un sursis pour nos abeilles L’Union européenne a (enfin) décidé d’interdire pour deux ans l’utilisation de trois insecticides : clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame, reconnus responsables du déclin préoccupant des colonies d’abeilles ces dernières années. Le 29 avril dernier, quinze États de l’Union s’étaient prononcés favorablement à cette interdiction sur quatre grandes cultures mellifères : maïs, colza, tournesol et coton. La Commission vient de confirmer cette décision le 24 mai, malgré la pression des lobbys de l’industrie agroalimentaire. Une petite victoire, certes partielle, mais prometteuse pour les apiculteurs et amateurs de miel, ainsi que pour les agriculteurs et les arboriculteurs. Rappelons, en effet, que l’abeille domestique assure près de 80 % de la pollinisation des cultures à travers un processus naturel et gratuit ! Un bien commun précieux. En savoir plus
KOKOPELLI/ BAUMAUX ou biodiversité vs productivité He oui, la lutte continue ! Le procès engagé en 2005 par le semencier français Graines Baumaux à l’encontre de l’association Kokopelli, qui promeut les échanges de semences potagères non commercialisables officiellement, se poursuit après de multiples rebondissements. L’affaire sera définitivement tranchée par la Cour Européenne des droits de l’homme le 21 octobre prochain. En 2005, 10 000 euros de dommages et intérêts étaient réclamés par Baumaux pour « concurrence déloyale ».
L’activité de Kokopelli risquerait-elle de les mettre sur la paille du jour au lendemain ? On peut en douter, quand on sait que le chiffre d’affaire de Baumaux en 2011 s’élevait à 14.000.000€ ! D’autre part, Kokopelli a comptabilisé chez son adversaire pas moins de 58 variétés non inscrites au Catalogue Officiel des semences. L’association a riposté en demandant à son tour 100 000 euros de dommages et intérêts pour diffamation et utilisation frauduleuse de son image. En cas de succès, l’argent sera destiné à soutenir sa campagne « semences sans frontières » vers les pays en voie de développement. En savoir plus. Signez la pétition Non au brevet du vivant
A lire, à voir, à faire
Projection-Débat avec la réalisatrice, mercredi 12 juin à 19h au CRDP 31 bd d’Athènes, Marseille. Après « Le Monde selon Monsanto » et « Notre poison quotidien », Marie-Monique Robin a réalisé « Les Moissons du futur », une enquête résolument optimiste sur les remèdes possibles à la crise alimentaire, agricole et écologique qui touche la planète. L’agro-écologie, est-ce une solution pour que chacun se nourrisse demain ? Oui, nous affirme ce film-documentaire ! Il présente des initiatives agro-écologiques réussies des quatre coins du monde, augmentant les rendements et tissant de nouveaux liens entre producteurs et consommateurs. Nous vous conseillons de réserver en ligne en cliquant ici.
Un ouvrage collectif coordonné par MIRAMAP sur les initiatives de finances solidaires qui émergent en agriculture paysanne. Le modèle productiviste mis en place à partir des années 1960 touche à ses limites. Il vide nos campagnes et détruit l’environnement. Passage obligé du maintien d’un tel système, la financiarisation de l’agriculture accentue la concentration des exploitations, écrasant sur son passage les modèles agricoles alternatifs. Au cœur du livre de multiples initiatives émergent : Cigales, Terre de Liens, cagnottes solidaires… Elles s’improvisent, se corrigent d’elles-mêmes mais toutes s’articulent autour du concept de circuit-court de financement solidaire. Ces expériences ouvrent de nouvelles voies et témoignent d’un renouveau de la solidarité paysanne. Il faut les faire connaître et les développer ! Éditions Yves Michel - Collection Économie 21.80 €
Des abeilles et des hommes, un film de Markus Imhoof, à voir absolument ! Entre 50 et 90 % des abeilles ont disparu depuis quinze ans. Cette épidémie, d’une violence et d’une ampleur phénoménale, est en train de se propager de ruche en ruche sur toute la planète. Partout, le même scénario : par milliards, les abeilles quittent leurs ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible. Arrivée sur Terre 60 millions d’années avant l’Homme, l’Apis mellifera (l’abeille à miel) est aussi indispensable à notre économie qu’à notre survie. Aujourd’hui, nous avons tous de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, pas de pollinisation, donc pratiquement plus de fruits, ni légumes. Il y a soixante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’Homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. »
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