Famille Hezard
Quel est votre métier ?
Nous sommes agriculteurs depuis 1985 Agriculteurs en élevage ovins.
Où se situe votre ferme ?
Le GAEC de Cordhelle se situe dans le Parc Régional du Verdon à Allemagne en Provence dans le 04.
Présenter votre ferme
Nous sommes en élevage ovins viande de 400 mères sur 320 ha de race mourérous et communes en Agriculture BIO depuis 2002 certifié par Véritas et contrôlé 2 fois par an.
En route pour la transhumance
Les brebis se nourrissent : En colline pendant la lutte (accouplement du bélier et de la brebis) puis durant la gestation qui dure cinq mois. Elles se nourrissent d’herbe bien sur mais aussi de thym, romarin, genets, glands, etc. L’agnelage (mise bas) se fait dans les prés de la vallée autour de la maison. Seule les brebis ou l’agneau ayant eu un problème (grosses mamelles qu’il faut traire deux ou trois jours pour que l’agneau arrive à téter, agneau un peu chétif, ou jeune mère qui a deux petits) rentrent quelques jours à la bergerie.
Nikita de Monteffeul malinoise chienne de travail formidable
Ada,elle sert de Patou,elle protége le troupeau des chiens errants ou de chasse
Qui travaille dans la ferme ?
Dominique C’est lui qui récolte le foin pour l’hiver, qui laboure, sème, fabrique et installe de très grand parc en grillage bref il sait tout faire.
Aurélia Fait beaucoup de choses sauf monter sur les tracteurs.
Véronique Elle nous soigne quand on a des bobos, nous accouche si on y arrive pas c’est entre autre l’ infirmière chef. Elle monte sur les tracteurs...
Quel sont vos parcours ?
Dominique, avant de se lancer dans l’élevage a commencé par :
- Aide moniteur d’équitation à Clamart
- Technicien en construction mécanique Bac F1(très utile aujourd’hui pour réparer les moteurs des tracteurs enfin tout ce qui est mécanique)
- Chauffeur industriel
- Chauffeur de car grandes lignes et ramassage scolaire
- Négociant paille et fourrage
- S’installe en 1985 dans l’agriculture en temps que céréalier et fourrage
- En 1989, il se met à élevage de porcs en plein-air. Arrêt de l’élevage en 1999 : voulant passer en Bio nous ne pouvions cultiver suffisamment de céréales pour subvenir à l’alimentation des mères et leur 800 petits par an.
- En 1993, il se lance dans l’élevage ovin
- 2001, conversion de l’exploitation en bio
Aurélia et sa pur-sang Pretty
- à 6 ans, elle fait son 1er CSO au club hippique de Grasse
- elle étudie un CAPA à l’école d’agriculture de Carmejane section ovin (04)
- puis un BPREA Carmejane en stage de 6 mois dans une exploitation ovine à Mane chez Mme et Mr Goletto
- en 2000, elle garde les brebis en montagne
- en 2001, elle se marie et part à Cagne sur mer (06)
- en 2003, elle devient ambulancière à Cagne sur mer
- en 2005, elle passe son examen de CCA (certificat capacité ambulancier)
- en 2008, elle devient ambulanciere à RIEZ (04)
- en 2012, elle s’installe en tant que jeune agricultrice dans le GAEC
Véronique et son cheval Lemnos SF (par Sirocco FIIet Foucadiére)
- 1967-1969 pendant les grandes vacances au Croisic (44) s’occupe des bateaux de plaisance et gère les corps-morts (grosses bouées sur lesquelles on amarre les bateaux, ces bouées sont attachées avec une grosse chaîne à un plot en béton au fond de la mer)
- 1972 à 1974 travaille dans une écurie privée chez Mme de Tristan dans le Loire et Cher (chevaux montés en internationaux par Jannou Lefevre et Marc Deuquet)
- 1975, travaille six mois dans l’immobilier à Neuilly sur seine (92)
- 1975 à1980, monitrice d’équitation a la SEP (société d’équitation de Paris 92) section poney
- 1980, reprend avec son ex-mari le poney club du Caoulet à Agen (lot et garone)
- 1987, arrive à Ste Croix du Verdon (04) avec son cheval Lemnos et ses deux poneys chez Dominique et découvre l’agriculture.
Quels sont vos circuits de vente ?
Nous travaillons en vente directe avec des particuliers habitants aux alentours. Avec Les Paniers Marseillais qui comme son nom l’indique est sur Marseille. Depuis peu nous travaillons aussi avec Simiane-Collonque et Verdon solidaire. Les dates de livraisons sont fixées relativement longtemps en avance et la clôture des commandes est faite une semaine avant. Les agneaux sont abattus à Sisteron, puis découpés, livrés par colis de 1/2agneau.
Pourquoi la bio ?
Nous travaillons depuis fort longtemps en naturel, pas d’entrant sur les céréales, qui étaient destinées aux porcins (orge et petit pois), pas non plus d’antibiotique et vaccins multiples sur les porcs. Nous les traitons par homéopathie. Nous avons arrêté l’élevage porcin depuis que nous sommes passés en bio. Aujourd’hui nos animaux ne mangent plus aucune céréale, ils se nourrissent uniquement du foin des prairies et des parcours. Il faut savoir aussi, à l’époque où nous avons commencé notre passage à la bio, la conversion était très aidée par l’État et l’Europe.
Quel est votre journée type ?
Notre tâches se divisent en deux périodes : l’agnelage et les foins.
L’agnelage est une période stressante, il faut surveiller constamment que tout se passe bien sinon il faut intervenir rapidement, aider à une mise bas difficile soit parce que l’agneau est trop gros et sa maman n’arrive pas à le mettre au monde soit qu’il est mal positionné (à l’envers).
Clara tient le carnet d’agnelage Nous mettons un N° à la peinture sur le dos des agneaux et des mères comme cela nous savons qui va avec qui d’un coup œil.
Il faut vérifier constamment que les mamelles ne soient pas bouchées ou trop grosses pour l’agneau, il faut donc traire quelques jours.
Les foins , ils sont fauchés en fin de journée pour que toute la sève soit dans l’herbe puis le matin de bonne heure, retournés pendant 3-4 jours afin qu’ils sèchent correctement. Nous les emballons aux aurores le 5ème et 6ème jour pour qu’ils restent souples et gardent toutes leurs feuilles.
En dehors de ces périodes, nous surveillons les animaux dans les parcs et procurons quelques soins aux blessés.
Babou passe une brebis au tondeur
Depuis combien de temps travaillez-vous avec les PAMA ?
Cela va faire la 4eme année c’est eux qui nous ont mis le pied a l’étrier pour la vente directe. Avant nos agneaux partaient à 1 ou 2 mois soit à l’export ou en atelier d’engraissement sans label bio.
Qu’est-ce que vous appréciez dans ce réseau ?
Le contact avec les adhérents, le sérieux des livraisons bien organisées, les remarques qui nous font avancer et un revenu agneau satisfaisant.
Le petit plus de votre métier :
La vie au grand air, vivre de sa passion des animaux, essayer de leur faire une vie agréable même s’ils sont destinés aux abattoirs (chut ! ils ne le savent pas).
Les petits moins de votre métier :
Les conditions climatiques, la rage de voir son troupeau attaqué par des chiens errants et de voir que la gendarmerie ne peut rien faire, les chasseurs qui vous ouvrent les parcs ou coupent le courant des batteries ou la divagation d’animaux sur la voie publique.
Votre satisfaction personnelle :
Que les clients nous fassent des compliments sur nos agneaux et en recommandent.
Que diriez-vous à des personnes qui hésitent à prendre vos produits ?
Je leur explique l’élevage la façon dont les agneaux vivent et sont nourris, et la traçabilité que nous avons en direct.
Comment voyez-vous l’avenir de l’agriculture ?
Très mal en élevage car ce travail est beaucoup trop contraignant, pas de week-end, peu de vacances. Les CAP ou Bepa que nous avons eu en formation veulent partir en week-end le vendredi soir, revenir du lundi au vendredi de 9-12,14-16h et avoir un SMIC ce qui n’est pas le cas même en vente directe.
Ce qui peut sauver cette situation c’est :
- la vente directe qui permet d’avoir une parfaite connaissance du produit acheté
- s’installer à plusieurs
- des aides Européennes pour arriver à un SMIC
Sous la neige !
Pour plus d’informations, cliquez sur ce lien : http://www.gaec-de-cordhelle.fr/