Les Paniers Marseillais
Une autre économie est possible...

GAEC Ste Luce

La ferme de Sainte Luce

La production de la ferme de St Luce est certifiée AB, certificat disponible à la fin de cet article.

Quel est votre métier ?

Nous sommes paysans, éleveurs, fromagers et boulangers.

Où se situe votre ferme ?

La ferme de Sainte Luce se trouve dans le charmant petit village du même nom à 1150m d’altitude dans le Beaumont aux limites de l’Isère et des Hautes Alpes. Notre ferme se situe en haut du village, avec l’étable à vaches qui nous donnent leur lait et le bâtiment de transformation comprenant la fromagerie, la cave d’affinage, la boulangerie et le four à pain.

Présentez vos terres :

Nous avons 130 ha de surfaces agricoles : 20 hectares labourables, 85 hectares de prairies naturelles (secteurs on nous pouvons faucher) et 25 hectares de parcours (ces secteurs ne sont pas mécanisables, ils sont réservés aux animaux pour brouter).

Présentez vos animaux :

Au total nous avons 70 bêtes environ dont 32 vaches laitières, un taureau, les génisses et leurs petits veaux.

Présentez vos produits :

Les fromages

  • Mont de Rousse : pâte cuite à 47°C, affinée pendant 4 à 6 mois
  • Tomme de Sainte Luce : tomme de montagne, pâte mi-cuite à 36°C affinée entre 2 et 3 mois
  • Le Beaumont : pâte molle affinée pendant 1 mois
  • Le Carré Bleu : fromage bleu d’environ 650 g affiné pendant 1,5 mois
  • La Luciole : lactique proposé à différents stades d’affinage : frais, crêmeux, mi-sec et sec
  • Le plateau de 6 faisselles de 100 g
  • Le fromage blanc de 500 g, battu donc lisse ou brut

Yaourts et lait

  • Le yaourt de 125 g en pot en verre
  • Le lait cru, en vrac ou en bouteille

Tous nos produits sont fabriqués au lait cru, sauf le yaourt qui est une fermentation du lait avec seulement 2 bactéries lactiques, il faut donc stériliser le lait avant de l’ensemencer.

La viande

Nous proposons de la viande de bœuf issu des bêtes de notre élevage. Caissettes de 4 ou 8 kg comprenant côte de bœuf, roastbeef, steaks, pot au feu, braisé et bourguignon. Par ailleurs, nous élevons une vingtaine de cochons par an avec le petit lait issu de la fromagerie. Nous proposons la viande de porc en caissettes de 4 ou 8 kg comprenant des rôtis, des côtes premières, des côtes échine, des escalopes, du sauté et des tranches de poitrine.

Nos animaux sont abattus et conditionnés à l’abattoir de la Mure. Tous les morceaux sont emballés sous vide, avec sur chaque morceau une étiquette reprenant le type d’animal, le type de morceau, le poids qu’il fait ainsi que la date limite de conservation au réfrigérateur. Ce type de conditionnement est idéal pour la congélation.

Le Pain Pain semi-complet au levain, pétri à la main et cuit au feu de bois. La farine obtenue à la meule de pierre vient du Gaec des Vorsys à Saint Martin de Clelles dans le Trièves.

Le rythme de vie de nos animaux suit celui des saisons

L’été, tout le monde, même les vaches laitières est dehors dans les prairies et les alpages communaux (de 1200 à 1600 mètres d’altitude). Matin et soir, les vaches rentrent à la ferme pour la traite. L’hiver, quand les températures descendent et que la neige tombe, vaches, veaux, génisses : tout le monde se retrouve à l’étable pour environ 5 mois. Quel changement ! L’atmosphère est bien entendue différente : imaginez une trentaine de bêtes avec le foin, la paille, on s’y croit. Mais en fait, on y est. Et qu’est-ce qu’on est bien ! Bon mais ce n’est pas le tout. Quand on est paysan, on nourrit les gens. Alors on pense au goût ! C’est le cœur même de notre métier. Hum…le bon lait mais aussi le fromage : tommes, fromages blancs, pâtes molles, le pain : tous ces goûts caractéristiques de Sainte Luce.

Qui travaillent dans la ferme ?

Nous sommes 5 associés et 5 salariés. On vient de partout, de toutes les régions de France, voir de l’étranger (Allemagne, Belgique, etc.). On est 10 car au fur et à mesure des années nous avons diversifié notre production (pain, viande, etc.), nous souhaitions remplir le camion le plus possible lors de nos déplacements sur les marchés ou à Marseille car nos habitons loin de tout ! Descendre avec seulement quelques produits de notre montagne n’auraient pas été rentable ni écologique.

Quel est votre journée type ?

On n’en a pas vraiment, notre planning change chaque semaine. Nous nous répartissons le travail en 9 tâches : traite, fromage, livraison, levain, préparation du repas du midi (car on mange tous ensemble à midi), foins, marchés, magasins, entretien de la ferme.

Chaque jeudi nous nous réunissons pour établir les choses à faire et nous nous répartissons le travail sur une semaine en fonction des possibilités des uns et des autres.

Tout le monde ne fait pas tout non plus, sinon on risque de papillonner et ne pas avancer correctement. Moi par exemple (Vincent) je ne fais pas de fromage. Il y a un responsable par atelier, et tu es sous sa responsabilité quand tu travailles avec lui. Le collectif fonctionne bien, il faut bien être organisé, ce n’est pas un joyeux bordel !

Pourquoi la bio ?

Nous respectons le cahier des charges de l’agriculture biologique, garant d’une éthique de nos pratiques agricoles. Ces pratiques reflètent nos préoccupations relatives à la protection de l’environnement, à la santé humaine et au bien-être animal.

Quels sont vos circuits de vente ?

Il y a forcément un endroit près de chez vous où vous pourrez trouver nos produits.

Les Hautes Alpes

  • Gap : Le Grenier, Leclerc / Intermarché
  • La Fare en Champsaur : Intermarché

Le Sud Isère

  • Corps : Boucherie Marcou
  • La Salle en Beaumont :La Garguille (sur réservation)
  • La Mure : La Belle Verte / Intermarché
  • La région Grenobloise
  • Grenoble : Les Bas Côtés, 59 rue Nicolas Chorier,
  • Grenoble : Locavore, 1 place Marval,
  • Grenoble : Tout Un Fromage, 99 Cours Bériat
  • Comboire et St Martin d’Hères : Satoriz (uniquement le Mont de Rousse)
  • Saint Egrève : Casabio,
  • Moirans : Ferme des Isles,
  • Vourey : Ferme du May,

Et aussi les cantines, les Paniers Marseillais et les Amap...

Nous commercialisons également nos produits dans les cantines scolaires (fromages, produits frais, pain et viande) via l’association de producteurs et transformateurs Manger Bio d’Ici Alpes Bugey. Nous livrons quelques Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne (Amap) le mercredi sur Grenoble et régulièrement dans le sud de la France et les Paniers Marseillais.

Les marchés

  • à Gap le mercredi matin
  • à Tullins le vendredi après midi
  • à Grenoble (L’Estacade) le samedi matin

A la ferme

Tous les jours de 17h30 à 19h00. Pour le pain c’est le mardi, jeudi et vendredi.

Dans les foires Bio de la région.

Vente en ligne de certains produits sur notre site internet

Contactez-nous, nous vous renseignerons avec plaisir sur nos possibilités de livraison dans votre coin.

Racontez-nous la création de la ferme et comment vous en êtes arrivés là ?

Il faut savoir que personne ne vient de la région. Au départ il y avait une lorraine, une bourguignonne, un russe et un breton (moi). Deux couples-quatre amis qui se sont rencontrés en Russie.

De plus aucun de nous quatre étions paysans, on sortait de l’école, on avait juste travaillé quelques temps dans la transformation alimentaire.

Chacun des couples avait un projet agricole. Les projets n’étaient pas exactement les mêmes mais ils étaient compatibles. De plus aucun des deux couples n’avait envie de s’installer seul.

En 2000 on a pris 15 jours de vacances et on a trouvé cette ferme. Avant c’était une ferme qui faisait essentiellement du lait, et puis à notre rachat en 2001, on a construit la fromagerie.

Depuis combien de temps travaillez-vous avec les PAMA ?

Un an et demi.

Qu’est-ce que vous appréciez dans ce réseau ?

Le contact :

Le contact avec les adhérents même si on ne les voit pas toutes les semaines, mais quand on descend à Marseille au local des PAMA, c’est un bon moment de partages et de rencontres. Le contact avec Nicolas, le salarié des PAMA. Nous nous entendons très bien et c’est très important car c’est notre contact principal !

D’un point de vue économique et écologique, le fait d’avoir pu centraliser les demandes des différents paniers sur une journée (un samedi par mois), ça justifie nos déplacements. Quand le camion est plein on sait qu’on ne se déplace pas pour rien ! Nous venons jusqu’à Marseille car dans le sud il y a un gros manque de fromage de vache par rapport à la population, nous espérons que d’autres producteurs s’installeront petit à petit autour de Marseille.

Le petit plus de votre métier :

Le fait que nos tâches soient très diversifiées. Et puis aussi il faut savoir que quand tu es paysan, tu es entrepreneur et c’est donc toi qui décides de la stratégie, c’est un plus pour nous.

Le collectif, qui est devenu essentiel à Sainte-Luce. Au départ, comme je vous le disais plus haut, aucun des couples ne voulaient s’installer seul, cependant nous n’avions aucun positionnement concernant le collectif...On a vite compris sur le tas, ce que cela signifiait et comme c’était essentiel pour notre initiative ! Prenons cet exemple : deux couples qui ont des enfants dans un petit village, plutôt qu’une personne du couple garde ses enfants, on a décidé qu’une seule personne des deux couples garde les enfants de tous ! Et ainsi on récupérait deux bras pour travailler à la ferme.

Le petit moins de votre métier :

C’est un travail physique, il faut avoir la santé, on se lève tôt (5h30) ! On ne gagne pas énormément, mais on ne se plaint pas. Il y a des moins c’est sur mais on n’aime pas les mettre en avant.

Votre satisfaction personnelle :

C’est d’avoir monté ce projet, de voir pour ma part, nos 4 enfants grandir dans un cadre magnifique, petit village de 45 habitants à 1200 mètres, c’est génial ! Et puis de participer à ce vécu humain. Entre nous ça se passe très bien, c’est vraiment appréciable et enrichissant. On est tous différents, nos approches sont différentes mais on a conscience de ce que chacun apporte, c’est finalement vivre dans le respect mutuel et ça t’apporte beaucoup aussi à toi.

Que diriez-vous à des personnes qui hésitent à prendre vos produits ?

Si des personnes en achètent c’est qu’ils sont bons ! Gouttez-les, faites un essai et vous verrez. Je dirai que notre plus, c’est le gustatif de nos fromages.

Comment voyez-vous l’avenir de votre métier ?

Marchés, vente à la ferme, magasins bio, grande surface, cantine scolaire, expédition du fromage en Bretagne, vente entre paysans, etc. il faut que notre réseau de commercialisation soit assez large, il est important aussi de garder le maximum de vente directe pour le contact humain et avoir le retour des clients sur les produits, c’est comme cela que nous voyons l’avenir. Et puis il faut toujours essayé d’innover. Par exemple, il y a 10 ans, aucune vente ne se faisait dans les cantines aujourd’hui avec l’association qu’on a monté avec d’autres paysans on arrive à toucher des cantines des Alpes et du Bugey.

Pour plus d’informations, cliquez sur ce lien : www.fermedesainteluce.com

Certificat AB
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