L ’existence d’un « 7ème continent » de plastique, naviguant sur les océans au grès des courants a fait la une de la presse il y a un certain moment. Cette monstruosité est le résultat de l’hyper présence d’emballage ménagers en plastiques. Ainsi, sur une échelle plus locale, 5 millions d’emballages ménagers ont été produit en France en 2015, pour une durée de vie, en somme assez courte. Parallèlement, le coût de traitement de ces déchets s’élève à environ 15 milliards de dollars.
Pour réduire la présence de ces déchets, le gouvernement à voté une loi interdisant la distribution des sacs plastiques à usage unique. Cependant, le décret d’application correspondant, qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2016 a été repoussé au 1er juillet de cette année. Pour faire face à cette suppression, plusieurs solutions existent tel que la généralisation des sacs réutilisables ( en coton, papier, plastique) ou bien en éliminant le problème à la source, grâce à la commercialisation de produits en vrac.
Grâce à système, plus d’emballage, de suremballage, les consommateurs se servent selon leurs besoins et ne sont plus dépendants de formats imposées par les marques de distributions.
A travers cette démarche, les objectifs poursuivis sont les suivants :
- réduire les emballages donc les déchets
- consommer au plus juste de ses besoins
- réduire le prix de vente final des produits grâce à l’absence de coût d’emballage.
Pour anticiper la suppression des sacs plastiques à usage unique, les industriels nous ont promis des sacs plastiques oxo-dégradables, donc vendus plus cher au consommateur. Cependant, ces sacs sont constitués de produits chimiques et mettent 1 siècle à se dégrader. Comment cela fonctionne ? Avec l’effet de la chaleur, les sacs plastiques explosent en petites paillettes et se dispersent ainsi dans la nature.
Nous comprenons donc que ces sacs ne sont pas sont pas la bonne solution pour limiter la pollution plastique de l’environnement. Pour cela, privilégier les cabas, les sacs papier, les bocaux en verre ou les sacs en bio-plastiques.
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Le fonctionnement est très simple, il suffit d’amener vos propres contenants, de les peser à l’entrée du magasin afin de mettre en place la tare et de les remplir selon ses besoins ! En sus, les consommateurs ont la certitude de retrouver des produits de qualité ; la grande majorité des produits ayant une origine locale et étant certifiés Agriculture Biologique. C’est également l’occasion de faire ses courses de manière plus « ludique », les consommateurs ayant un certain plaisir à manipuler les produits à se servir la quantité dont ils ont réellement besoin.
Contrairement aux idées reçues, la gestion d’une épicerie en vrac est plus compliquée que celle d’un magasin conventionnel. En effet, chaque silo doit être lavé entre les remplissages, la traçabilité des produits doit être présente sur chaque silo, et surtout, il faut composer avec un flou juridique concernant la vente vrac de certains produits tel que l’huile d’olive.
Par ailleurs, côté fournisseur, il est difficile de ne pas trouver des produits déjà conditionnés, ce qui réduit la gamme de produits potentiellement disponible dans ces épiceries. Pour le consommateur, les épiceries à vrac n’ont pas ce côté rassurant que peut avoir la familiarité avec une les produits d’une marque consommés depuis des années. L’enjeu est donc bien là : assurer une véritable de communication autour de ce concept afin de le rendre plus compréhensible pour les fournisseurs et consommateurs, pour que ces derniers deviennent acteurs de leur consommation
A Marseille, outre le traditionnel coin à vrac dans les Biocoops, deux épiceries de ce type ont vu le jour : le Bar à Vrac et Au Grain Près. Ces deux appartiennent au réseau vrac français, membre du mouvement Zero Waste France.